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 « Demain, pourrons-nous tous être soignés ?

Accès aux médicaments innovants et coûteux en cancérologie »

Ces dernières décennies, le champ de la cancérologie est particulièrement concerné par l’augmentation des dépenses de santé en raison des progrès importants obtenus, notamment avec les thérapies ciblées et le recours croissant aux techniques de génomique et de génétique.

L’efficacité des médicaments innovants permet de guérir de nombreuses personnes malades et d’augmenter de façon régulière leur durée de vie. Mais à des prix injustes, exorbitants et insupportables pour le système de santé ! Le traitement utilisé contre certains cancers bronchiques coûte aux Etats-Unis plus de 78 000 dollars par an pour chaque patient traité alors qu’il pourrait être génériqué pour 230 dollars… Quant au prochain médicament qui devrait arriver en France contre le traitement du mélanome, son coût est évalué à plus de 100 000 euros par an pour chaque patient traité.

Octobre rose : mois de promotion du dépistage du cancer du sein

Avec 48.763 nouveaux cas chaque année et 11.886 décès annuels (chiffres 2012), le cancer du sein est en fréquence et en mortalité le premier cancer de la femme : Il représente 31,5 % des nouveaux cas de cancer féminin. Ce cancer est suivi en fréquence et en mortalité respectivement par les cancers du colon et du poumon.Si on constante une augmentation régulière et constante de ce cancer ces 25 dernières années, par contre, sa mortalité diminue régulièrement depuis 15 ans du fait d’un diagnostic plus précoce, d’un dépistage qui se généralise et des progrès thérapeutiques.

75 % de ces cancers sont observés après 50 ans, ce qui justifie, le choix d’un dépistage généralisé par mammographie mis en œuvre dans tous les départements depuis 2004.La mammographie, examen radiologique des seins, est l’examen de référence pour ce dépistage. Elle est proposée gratuitement aux femmes âgées de 50 à 74 ans et doit être répétée tous les deux ans. C’est l’examen indispensable pour repérer les lésions débutantes du sein. On constate en effet, qu’elle fait découvrir un plus grand nombre de petits cancers inférieurs à 10 mm, de type non invasif et sans atteinte ganglionnaire. Il s’agit donc de cancers de bon pronostic, bénéficiant d’un traitement moins agressif et d’une guérison pratiquement assurée.

Dans le cadre de ce dépistage généralisé, cette mammographie est systématiquement contrôlée par deux radiologues entraînés, dont le double examen permet de retrouver encore 6,2 % de cancers sur des clichés radiologiques considérés comme normaux en première lecture. Cette double lecture assure donc à cet examen une qualité indiscutable qui doit le faire proposer à toutes les femmes entrant dans les critères du dépistage. Durant le mois d’octobre, diverses actions médiatiques, des causeries et conférences seront organisées à Dijon et dans d’autres villes du département de Côte d’Or autour de cette communication sur le dépistage du cancer du sein.

LYMPHOME ANAPLASIQUE A GRANDES CELLULES SUR PROTHESE MAMMAIRE

(Source Institut Curie – Cf Avis des experts sur site INCA)

Le lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC) associé aux implants mammaires est une pathologie rare. Toutefois, les autorités sanitaires recommandent d’être vigilant : dès lors que des modifications surviennent au niveau des seins, les femmes porteuses d’implants mammaires doivent consulter. En France, suite au diagnostic d’une forme rare de lymphome, le lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC) du sein, chez des femmes porteuses d’implants mammaires, une surveillance particulière a été mise en place en 2011 par l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM), en lien avec le réseau national expert LYMPHOPATH existant depuis 2009. Depuis, 18 cas qui ont été détectés en France parmi les 400 000 femmes porteuses d’implants mammaires. 173 cas sont recensés dans le monde.Ce dispositif de surveillance a alerté les autorités sanitaires lorsqu’il a comptabilisé 9 nouveaux cas de LAGC sur l’année passée. L’Institut national du cancer (INca) a alors réuni un groupe d’experts pour actualiser ses recommandations.

Dans l’avis qui vient d’être rendu public, un groupe d’experts a estimé qu »il existe un lien clairement établi entre la survenue de LAGC mammaire et le port d’implants mammaires ». Le groupe souligne que la fréquence de cette complication est cependant très faible. Aucun cas n’est enregistré en France chez des personnes non porteuses de tels implants.Le LAGC associé à un implant mammaire (LGAC-AIM) peut survenir chez des femmes ayant eu un implant mammaire à visée esthétique ou dans le cadre d’une reconstruction mammaire après un cancer du sein. Le port d’un implant macro-texturé était retrouvé dans l’histoire de la majorité des femmes. Si la texture de l’enveloppe de certains implants semble incriminée dans la survenue de ce lymphome, rien ne permet aujourd’hui de conclure sur ses causes.

Les autorités de santé recommandent donc aux femmes porteuses d’un implant mammaire la même surveillance régulière que pour toutes les femmes : palpation des seins par le médecin tous les ans à partir de 25 ans et, à partir de 50 ans, une mammographie tous les deux ans.

Un examen systématique doit être réalisé en présence de signes fonctionnels ou physiques (épanchement, augmentation de volume, douleur, inflammation, nodule, anomalie cutanée) survenant notamment à distance de la phase post-opératoire chez une femme porteuse d’implants mammaires. Une femme chez qui apparaissent de tels signes doit consulter un médecin. Dans la majorité des cas, il ne s’agira pas d’un lymphome.

A propos des implants mammaires de marque Poly Implant Prothèse (PIP)

Un véritable scandale frappe les femmes ayant bénéficié de la pose d’un implant mammaire fabriqué par la Société PIP. Ces prothèses contiennent un gel de silicone industriel différent de celui indiqué sur les lots de fabrication et déclaré aux autorités sanitaires. Ce gel suinte à travers la membrane, la fragilisant jusqu’à la faire rompre. (Des prothèses testiculaires et faux pectoraux auraient été également fabriqués en toute illégalité). La fragilité de ces prothèses , leur rupture possible avec dispersion du gel dans les tissus entraînant des réactions inflammatoires et la déclaration de survenue de cancer (non encore prouvée) ont amené les pouvoirs publics, sur les avis scientifiques de l’INCa, de l’INVS et de l’Afssaps, a proposer l’explantation à titre préventif.On dénombre en France, 30.000 femmes concernées par ces implants dont 6.000 dans les suites d’un cancer. On relève déjà 1.638 retraits de prothèses pour 1.143 ruptures et 495 réactions inflammatoires ainsi que 672 retraits à titre préventif. On enregistre 20 cas de cancers signalés par ces femmes porteuses de cette prothèse. Pour la Bourgogne, il convient de signaler qu’aucune prothèse de type PIP n’a été posée par le Centre de lutte contre le cancer Georges François Leclerc. Déjà plus de 2.400 plaintes ont été déposées en France.Dans le cadre d’une mesure de santé publique, l’explantation de ces prothèses PIP est conseillé à toutes les femmes. L’explantation est prise en charge par l’assurance maladie dans tous les cas. La réimplantation sera prise en charge par l’assurance maladie uniquement pour les femmes ayant bénéficié d’une reconstruction mammaire après cancer.La Ligue nationale contre le cancer met en place une aide pour accompagner les victimes en menant une action en justice en leur nom, en mobilisant un fonds d’urgence de 50.000 € et en mettant en œuvre un dispositif de vigilance sur le plan médical (délai d’attente des explantations) et financier (dépassements d’honoraires).

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