Le Comité de Côte d’Or de la Ligue contre le cancer (anciennement Ligue Bourguignone contre le cancer)  fête en 2021, ses cent ans de vie. De nombreux évènements et de multiples actions lui ont permis de construire et de réaliser ses missions actuelles : Financer la Recherche, permettre l’acquisition de matériels de diagnostic et de thérapeutique innovants, soutenir les malades et leur famille, informer le public sur le cancer et ses signes avant-coureurs, mettre en œuvre une politique efficace de prévention. Pour ce faire, d’éminents scientifiques et chercheurs, des salarié(e)s dévoué(e)s et de nombreux bénévoles lui ont apporté leur contribution. Ce sont tous ces intervenants qui ont permis au Comité de jouer son rôle dans la cancérologie régionale et il convenait de leur rendre hommage.

Le Comité de Côte d’Or est créé en 1921, trois ans après la naissance de la Ligue nationale contre le cancer. Il est un des plus anciens, avec ceux de Lyon et du Loir-et-Cher. Sa vocation initiale est d’être régionale, d’où son appellation initiale Ligue Bourguignonne contre le cancer, confirmée par la publication au Journal Officiel du 18 février 1923.

A l’origine, sa mission va surtout se concentrer sur le diagnostic des cancers dans la région Bourgogne et leur traitement par la curiethérapie. Les diagnostics histologiques sont effectués gratuitement par le laboratoire d’anatomie pathologique installé dans les locaux de l’Ecole de Médecine. Réalisés dans le service de chirurgie du Pr. Georges-François Leclerc, les traitements  par curiethérapie nécessitent la location ou l’achat, de matériels radioactifs (tubes et aiguilles)  utilisés à l’hôpital ou confiés à des médecins du secteur privé. Les recettes de l’époque proviennent principalement des cotisations des administrateurs, de subventions du département et de l’Hôpital pour l’utilisation du radium. Un décret du 27 avril 1930 permettra au Comité d’obtenir la reconnaissance d’utilité publique.

Les ressources associent quelques legs et une subvention de la Sécurité Sociale. C’est à la même époque, que l’on signale la création de centres de dépistage à Châtillon-sur-Seine et à Beaune, l’acquisition d’un appareil de radiothérapie ainsi que la réalisation d’un service hospitalier dédié aux malades cancéreux, avec une infirmière affectée au service. Les aides financières continuant d’affluer, il devient possible, d’envisager la création d’une consultation avancée de cancérologie par un professeur lyonnais, mais surtout la création d’un véritable centre anticancéreux à Dijon, rassemblant en un seul lieu, tous les moyens de diagnostic et de thérapeutique. Inscrites dans un plan quadriennal d’équipement sanitaire, les démarches administratives vont permettre d’en définir les contours. Un directeur est nommé en la personne du Pr. Ferdinand Cabanne, pathologiste et cancérologue, qui va devoir en assumer les plans, suivre sa construction, créer une équipe médicale qui permettra d’ouvrir l’établissement aux malades en 1967. Grâce aux aides financières, il devient possible d’acquérir un colposcope pour le diagnostic et le traitement des cancers du col utérin et une gamma-thèque pour le stockage sécurisé du radium.

Durant cette période cruciale, le Comité a toujours été présent pour apporter de nombreux et importants soutiens financiers. En particulier, on lui doit un financement pour l’achat du terrain du futur Centre anti-cancéreux, une avance financière pour sa construction, des achats de matériels médicaux et le salaire du directeur et de ses frais de déplacement jusqu’en 1966.

Plus tard, les missions du Comité vont se structurer et se diversifier : les financements seront répartis harmonieusement entre la Recherche, les équipements hospitaliers et les soutiens financiers aux malades en difficulté. La création d’un Conseil scientifique départemental, puis régional, et enfin inter-régional, s’avère nécessaire pour répartir de façon indépendante les aides importantes apportées aux travaux de Recherche. Des assistantes sociales seront sollicitées pour aider à sélectionner les dossiers de soutien aux malades et accroitre la qualité du financement.

Sur le plan national, la rédaction d’un livre blanc sur les malades va aboutir à la réunion des premiers « Etats généraux des malades » en 1998. D’autres viendront en 2000 et 2004. Ceux-ci ont permis de placer la Ligue en relais des besoins des personnes malades et de leurs proches et de la reconnaître comme le porte-parole des personnes malades pour exprimer leurs attentes et leurs besoins auprès des soignants et des responsables de santé.

Il s’ensuit une nouvelle orientation privilégiée vers le soutien aux malades. D’abord, par la création de groupes de parole animés par des psychologues, puis par le recrutement d’une psychologue pour accompagner quotidiennement les malades et aider à l’animation des bénévoles. L’achat de nouveaux locaux plus vastes, permet la création d’un Espace Ligue où se concentreront diverses activités de soutien à titre individuel : psychologie, sophrologie, soins esthétiques, conseils diététiques, groupes de convivialité, yoga…toutes pilotées par des professionnels. Grâce à des partenariats associatifs, des activités de groupe deviennent possibles : marche douce, piscine, massages de soutien, kayak Dragon boat …Ces soutiens ont pu s’étendre aux villes du département et conduites avec succès grâce au recrutement de nouveaux bénévoles et aux partenariats locaux.

Ces actions privilégiées à destination des personnes malades vont probablement jouer un rôle dans l’augmentation du nombre des adhérents. De même, cette synergie ancienne du Comité avec le Centre de lutte contre le cancer, dirigera vers le Comité des malades à la sortie de cet établissement. Mais l’ouverture se fera également vers les malades du secteur privé et des services hospitaliers du CHU de Dijon.

La politique d’information du public pour le sensibiliser à un meilleur dépistage a été très forte : des conférences d’information par des professionnels, des manifestations diverses pour inciter au dépistage des cancers du sein, du côlon et du col utérin sont engagées, le plus souvent avec des partenaires locaux : Octobre rose, Bus rose, Côlon tour, Prévention Tabac, courses… Le Comité est très souvent présent avec un stand dans diverses manifestations. Il participe à des programmes nationaux de prévention en milieu précaire (Colonnav).

Par ailleurs, il devint de plus en plus nécessaire de faire appel aux soutiens de la population par des dons, grâce à des actions de marketing menées avec la Fédération Nationale. Ainsi, le nombre des adhérents croit régulièrement. Cette action auprès du public fait, certes, mieux connaître le rôle du Comité mais permet également de le sensibiliser à la nécessité d’un  dépistage précoce des cancers.

Le Comité, reconnu sur le plan national, se verra confier, à deux reprises, l’organisation de Conseils scientifiques nationaux. Il se veut également pilote de rencontres régionales avec les autres Comités départementaux de Bourgogne et Franche Comté.

Cette dynamique oblige à revoir l’organisation quotidienne, et devant le petit nombre de nouveaux bénévoles, le recrutement de personnes dédiées aux différentes missions s’avère nécessaire. La mission du Comité va  maintenant se focaliser sur la mise en œuvre de la prévention, clé de voûte de la lutte contre le cancer, mais sûrement la plus difficile à mettre en œuvre.

Toutes ces périodes qui ont marqué l’histoire du Comité, vont maintenant être présentées en détail dans les pages suivantes, sur un mode chronologique et par mandature de présidents.

 

Les président(e)s du Comité de Côte d’Or

  • 1921-1926     Dr. P. ZIPFEL

  • 1926-1929    Pr. J. DUBARD

  • 1929-1947    Pr. G.F. LECLERC

  • 1947-1949    Dr. CHAVASSE

  • 1949-1959    Dr. R. KUHN

  • 1959-1967    Pr. DE GIRARDIER

  • 1967-1971     Pr. J. DUBARD

  • 1971-1984     Pr. F. CABANNE

  • 1984-1987    M. B. MAJOIE

  • 1987-2004    M. R. PERREAULT

  • 2004-2017    Dr. H. BASTIEN

  • 2017-2019    Mme J. CHENEVOY

  • 2019      Dr. C. LABORIER

1921 – 1926 : Docteur ZIPFEL

Le docteur Zipfel est médecin-chef du laboratoire d’anatomie pathologique de l’Hôpital de Dijon. Le premier conseil d’administration de la Ligue contre le cancer se réunit en 1921, sous sa présidence, à l’Ecole de médecine de Dijon. Ce Conseil est constitué par 21 autres membres : Mme Pétolat, les docteurs Blanc, Bourrée, Bizot, Charpentier, Chavasse, Boursot, Dubard, Gault, Groniot, Georges-François Leclerc, Mallard, Morlot, Perrin, Richard, Tassin et Messieurs De Simony, Legrand, Richard et Roullié.

Ce n’est que le 2 février 1923, par une déclaration en Préfecture, que l’association prend le nom de Ligue Bourguignonne contre le cancer avec publication au Journal Officiel du 18 février 1923.

En 1922, alors que l’Etat initie une action de lutte contre le cancer, deux autres associations provinciales vont être créées à Lyon et dans le Loir-et-Cher.

1926 – 1929 : Professeur Jean DUBARD

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Pour des raisons de santé, le 2 octobre 1928,  le docteur Zipfel, laisse sa place de président au professeur Jean Dubard. Ce dernier est chirurgien et responsable du service de chirurgie digestive de l’hôpital.

Il propose de réduire le conseil d’administration à 10 membres : Drs. Barbier, Blanc, Chavasse, Dubard, Gault, Jacquot, Kuhn, Leclerc, Mallard, Megret. Le Pr. Georges-François Leclerc accepte la charge de secrétaire général et le Dr. Chavasse celle de trésorier.

Les recettes (1927) de cette époque mentionnées en anciens francs, mais converties en euros (*), représentent 18 035 €. Elles proviennent des cotisations des administrateurs, d’une subvention du département et d’une subvention de l’Hôpital pour la location de radium.

(*) La conversion des anciens francs et francs, en euros a été faite par le convertisseur de l’INSEE qui tient compte des années où s’effectuent les opérations financières.

En ce temps-là, les curiethérapies sont réalisées à l’hôpital avec des aiguilles de radium, soit louées à une société parisienne « Le Radium Médical », soit achetées par le Comité lui-même, qui en devient propriétaire. Ces matériels sont ensuite loués à des médecins utilisateurs du secteur privé.

Les dépenses (16 089 €) sont constituées par des frais de location de radium, d’achat de matériels de traitement, sans oublier une subvention au laboratoire d’anatomie pathologique qui réalise gratuitement ses examens. Il n’est pas encore fait à l’époque d’appel à la générosité du public. L’actif financier est de 45 960 €.

Déjà, sous cette présidence, on pense qu’il serait souhaitable de demander la reconnaissance d’utilité publique et de modifier les statuts pour les rendre conformes à cette nouvelle situation.

1929 – 1947 : Professeur Georges-François LECLERC

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Le 28 mars 1929, l’assemblée générale s’ouvre, à l’Ecole de médecine,  sous la nouvelle présidence du Professeur Georges-François LECLERC.

Ce dernier est chirurgien, chef de service hospitalier, professeur de clinique chirurgicale et directeur de 1’école de médecine, de 1924 à 1945. Il a formé avec l’équipe universitaire dijonnaise, toute une pléiade de médecins et de chirurgiens qui se fixent en Bourgogne ou essaiment à travers la France voire hors de ses frontières. Il est nommé membre correspondant de l’Académie de Chirurgie et de la Société Internationale de Chirurgie, il mourra à Dijon en 1947, après une courte maladie et 41 années d’une activité débordante dans sa ville. Au poste de président du Comité, il est secondé par les Dr. Chavasse et Pr. Dubard, vice-présidents, du Dr. Mallard, secrétaire général et du Dr. Kuhn, trésorier, accompagné par Mlle Gauvenet, secrétaire comptable. Dans son service hospitalier, le Pr. Leclerc reçoit de nombreux malades atteints de cancer, dont un grand nombre bénéficie d’applications de radium sous la direction du Dr. Kuhn, pathologiste.

La situation financière en 1930 est satisfaisante : (20 408 € de dépenses contre 25 757 € de recettes avec un actif à 68 280 €). Des associations apportent leur soutien : la Chambre syndicale des vins et spiritueux, le journal Progrès de Côte d’Or, les amis de la Musique et les Enfants du Morvan. Un fonds de dotation peut être constitué grâce à l’obtention de deux premiers legs de 8 000 €.

Les statuts sont modifiés et validés, lors de l’assemblée générale extraordinaire du 16 mai 1929, pour obtenir la reconnaissance d’utilité publique ; un contrôleur des comptes en la personne de Monsieur Février, sous-directeur honoraire du Crédit Lyonnais, est choisi et une action de communication auprès du public est engagée.

Cette communication se donne pour but : « d’intensifier la propagande de faire connaître au public les symptômes les plus fréquents du cancer, de faire appel aux communes en vue d’obtenir des subventions, et suite à la reconnaissance d’utilité publique, de solliciter l’aide des départements qui adressent des examens de laboratoire ». Le concours de la presse locale est obtenu avec la publication régulière d’articles sur le fonctionnement du Comité, et sur les signes révélateurs de cancer.

La reconnaissance d’utilité publique sera obtenue par décret du 27 avril 1930.

C’est sous cette gouvernance, que le Dr. Kuhn suggère la possible création à Dijon, d’un Centre anticancéreux, comme ceux opérationnels dans les villes de Caen, Angers, Nantes et Rennes. Cet unique centre créé en région Bourgogne, entre Paris, Nancy et Lyon, pourrait ainsi bénéficier de subventions de l’Etat, et d’un appui du Conseil général du département qui devrait être sollicité.

Dans les années qui vont suivre, les legs deviennent plus nombreux, les examens anatomo-pathologiques gratuits augmentent en faveur des hôpitaux du département, et la nécessité de centres de dépistage du cancer se fait jour pour les villes de Châtillon et de Beaune.

La volonté de structurer, à l’hôpital, un service dédié au traitement du cancer, se concrétise par l’attribution par le Comité d’un don, en 1935, de 50 000 € en vue de l’acquisition d’un appareil de radiothérapie. La mise en place de lits hospitaliers dédiés au traitement du cancer, avec embauche d’une infirmière affectée à ce service, est mise en œuvre.

Le dernier conseil d’administration durant la guerre, aura lieu le 21 janvier 1943 avec la présence des seuls docteurs Leclerc, Chavasse et Kuhn (L’actif est alors de 76.615 €). Entre 1944-1945, on ne relève plus de rapports d’assemblées générales, ni de conseils d’administration, mais les activités de traitement par curiethérapie se poursuivent à l’hôpital, ainsi que les soutiens financiers au laboratoire d’Anatomie pathologique. La reprise d’activité a lieu le 6 février 1946, avec le Pr. Georges-François Leclerc, président, le Dr. Chavasse, secrétaire général et le Dr. Kuhn, trésorier. Sont présents également les Dr. Connes, Jacob et Mégret.

Pour la première fois, le Comité participe à la Quinzaine de propagande anti-cancéreuse organisée du 4 au 7 février 1946 par la Ligue nationale contre le cancer, avec émission d’un timbre-poste avec surcharge, consacré à Henri Becquerel, révélateur de la radioactivité.

1947 – 1949 : Docteur CHAVASSE (Vice-président)

Suite au décès du Professeur Georges-François Leclerc en 1947, le Docteur Kuhn, trésorier, accompagné des docteurs Mégret et Jacob, prend l’initiative de réunir un conseil d’administration pour procéder au remplacement du Président et d’autres membres disparus du conseil d’administration.

Un conseil d’administration provisoire est constitué, désignant le Docteur Chavasse comme Vice-président accompagné de 9 administrateurs en la personne des docteurs Jacob, Kuhn, Mégret, Dubard, Fauchet, Fichet, De Girardier, Luthard et Pr. Etienne Martin.

Le bilan financier des années 1946 et 1947 révèle en 1946 un déficit de 8 388 € et un faible excédent bénéficiaire de 483 € en 1947 (L’actif est toutefois de 20.003 €). Il est donc suggéré de demander une augmentation des subventions accordées par le département et de l’hôpital qui utilise le radium de la Ligue.

1949 – 1959 : Docteur KUHN

Ce n’est que le 9 décembre 1949, que se tiendra l’assemblée générale, nommant le Docteur Kuhn comme président,  avec un Bureau représenté par les Docteurs De Girardier et Mégret, Vice-présidents et le Docteur Jacob.

Le Dr. Kuhn est anatomo-pathologiste, responsable du laboratoire de l’Hôpital. Initialement médecin généraliste à Vitteaux où il succéda à son père, il s’orienta vers sa spécialité en 1924, sous l’autorité du Pr. Pierre Masson, cancérologue distingué, bien connu des pathologistes.

Cette période est particulièrement importante dans l’évolution du Comité.

Les ressources financières deviennent importantes, grâce à la tombola de la Quinzaine Commerciale de 1952, soutenue par le Préfet Haas-Picard, qui rapporte 12 135 €. D’autres tombolas suivront avec le même succès. Une tombola organisée en 1955, toujours à l’occasion de la Quinzaine Commerciale, a même recueilli la somme importante de 30 400 €.

S’y ajoutent des participations à la Semaine Nationale du Cancer, patronnée par le Ministre de la Santé Publique, collectant entre 3 000 € à 7 400 €.
Toutes ces manifestations vont permettre une majoration de l’aide financière aux malades et à leurs familles (4 500 €), soit en moyenne 35 secours annuels, gérés par Mademoiselle Trécours, assistante sociale au Centre Hospitalier.
On procède à l’achat plutôt qu’à la location de matériel de radiothérapie grâce à une subvention importante (71 184 €) de la Sécurité Sociale, aboutissant à l’acquisition de 240 mg de radium en 20 tubes et 20 aiguilles. 
Il est envisagé une consultation avancée de cancérologie par le professeur Dargent, du Centre anti cancéreux de Lyon, consultation se déroulant  au Centre Hospitalier régional dans un local proposé par le Pr. De Girardier.

Enfin, il nous a paru intéressant de rapporter un commentaire du conseil d’administration de mars 1952, ouvrant la voie à une évolution majeure du traitement du cancer sur le plan régional.

« Le nombre élevé des cancéreux de notre Région, la complexité de leur traitement, l’éloignement des Centres anti-cancéreux, la répugnance des malheureux malades à aller se faire soigner à une longue distance de leurs familles d’une part, les ressources dont nous disposons d’autre part , nous obligent à diriger nos efforts vers la création d’un Centre anti-cancéreux, tel qu’il en existe dans plusieurs régions, et notamment à Angers, Nantes, Rennes, Caen et Reims. Si nous avons pu créer un laboratoire d’histologie pathologique nécessaire au diagnostic du cancer, si nous avons pu acquérir le matériel de curiethérapie indispensable au traitement des malades, nous devons maintenant franchir une nouvelle étape et solliciter de l’Administration Hospitalière, la construction des locaux nécessaires à la consultation, à l’hospitalisation et au traitement des malades par les agents physiques ».

C’est en mars 1957, que le Ministre de la santé Publique et de la Population décide d’inscrire au prochain plan quadriennal d’équipement sanitaire, s’échelonnant sur les quatre années de 1958 à 1961, un projet de construction, d’aménagement  et d’équipement, à Dijon, d’un Centre Régional anticancéreux autonome, de capacité hospitalière de 100 lits.  La dépense est évaluée à 1 279 796 € environ, dont l’Etat prendra 60% à sa charge. La Caisse Régionale de Sécurité Sociale, le Conseil Général de la Côte d’Or, la Ville de Dijon se sont engagés à voter le complément.

Lors de la séance du Conseil du 4 juillet 1958, le président informe les administrateurs que le professeur Ferdinand Cabanne  a été nommé directeur du Centre anti-cancéreux par arrêté du 28 mai 1958. Ce dernier a la charge d’assurer effectivement le contrôle de la construction, de l’aménagement, et de tout ce qui se rapporte à la mise en œuvre de ce Centre qui prendra l’appellation de Georges-François Leclerc en hommage à ce chirurgien et ancien président de la Ligue qui a toujours soutenu le développement de la cancérologie dans son service hospitalier.

Enfin, le Conseil décide d’apporter son soutien à la création du Centre anti-cancéreux, en budgétant les frais d’architectes (5 474 €) et des dépenses d’équipements (91.234 €). Il accorde des indemnités déplacements au directeur ainsi qu’un salaire annuel de 5 474 € qui sera reconduit jusqu’à l’ouverture du Centre Georges-François Leclerc en 1967.

Dans son allocution de départ, le Dr. Kuhn fait le bilan de sa mandature. Il mentionne le décès du Docteur Chavasse, qui a été durant de longues années, un fidèle bénévole de la Ligue. Le bilan financier de ce jour est satisfaisant (Actif : 289 605 €). Grâce aux dons généreux et aux subventions, le Comité a pu acquérir une quantité suffisante de radium pour traiter l’ensemble des malades cancéreux du département. Des secours financiers (15 000 €) ont pu être apportés aux malades en difficulté. La Semaine du cancer a produit 6 000 € dont 10 % ont été reversés à la Ligue Française contre le cancer et 10 % au Centre régional d’Education Sanitaire.  Enfin, une aide très importante a été investie (189 000 €) pour le futur Centre anti cancéreux.

En 1957, sur le plan national, une circulaire de la Direction générale de la santé reconnait officiellement les 103 Comités départementaux de la Ligue nationale contre le cancer.  

1959 – 1967 : Professeur Joseph de GIRARDIER

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Le professeur De Girardier soutient à Lyon sa thèse de chirurgie en 1923, couronnée par le prix Amédée Bonnet. Il est professeur à l’Ecole de Médecine et de Pharmacie de 1927 à 1965. Pour sa conscience professionnelle et ses qualités d’enseignant, il est choisi comme directeur de l’Ecole de médecine de 1956 à 1965. Il coopère avec le Recteur Bouchard de l’Université pour la construction du futur Hôpital du Bocage (aujourd’hui Centre Hospitalier François Mitterand), et établit un inventaire des projets en vue de la transformation de l’Ecole de médecine en Faculté de médecine et de Pharmacie. Il décèdera le 20 octobre 1966.

Le 17 Février 1959, le Dr. Kuhn décide de quitter la présidence au profit du Pr. De Girardier. Le Dr. Kuhn est nommé Président d’Honneur. Le nouveau conseil d’administration comprend : Dr. Camuset, Pr. Dubard, Pr. De Girardier, Pr. Frédéric Leclerc (fils du Pr. Georges-François Leclerc), M. Luthard, Pr. Etienne Martin, M. Rézel, Mme Tournamille et Pr. Cabanne.  Au nouveau Bureau, sont élus, le Pr. De Girardier, président, le Pr. Dubard, vice-président, le Dr. Jacob, secrétaire général et Madame Tournamille, trésorière.  Au départ en 1966, hors de la région, de M. Rézel, M. Vêque, directeur de la Caisse Primaire de Sécurité Sociale le remplacera. Le Pr. Frédéric Leclerc prendra la charge de secrétaire général en remplacement du Dr. Jacob.

Les produits financiers sont constitués par des legs et des dons provenant des manifestations de la Quinzaine Commerciale et des pharmaciens sollicités. De même, les Laboratoires Fournier et Monot apportent généreusement leur contribution.

Ceci permet l’acquisition  d’un colposcope de 7 800 €, pour le dépistage des cancers du col utérin. Il sera remis au Centre G.F. Leclerc, lorsque celui-ci sera opérationnel. Les principales dépenses concernent la gestion du radium dont les remboursements par les médecins utilisateurs, sont maintenant liés à la durée de conservation du radium par le médecin, et non plus à la durée d’application. Mais le nombre d’adhérents ne dépasse pas encore 250 cotisants.

En outre, en 1964, on procède à l’achat d’une gamma-thèque (41 000 €) qui sera transférée du service de Clinique chirurgicale vers le nouveau service chirurgical de l’Hôpital du Bocage, puis ultérieurement au Centre G.F. Leclerc.

Les frais d’architecte prévus à l’époque du Dr. Kuhn, pour la construction du Centre G.F. Leclerc, sont annulés en raison d’un changement d’appel d’offre. Les indemnités annuelles du directeur sont également ramenées à 3 000 €, avec paiement des frais de déplacement sur justificatifs. De plus, une participation financière de 3 500 € à l’achat du terrain pour la construction du Centre est proposée, sur un total de 336 321 €, dont 200 000 € pris en charges par l’Etat, 20 % par la Sécurité Sociale, 10 % par le Département et 10%  par la Ville de Dijon. Une avance sans frais de 40 000 € est proposée sur les 189 000 € initialement proposés pour la construction.

1967 – 1971 : Professeur Jean DUBARD

 

Le professeur Jean Dubard, chirurgien et chef du service de chirurgie digestive du Centre Hospitalier de Dijon, succède en tant que vice-président, au professeur De Girardier récemment décédé.

De nouvelles candidatures se manifestent au conseil d’administration : Pr. Aupècle, Maître Jean-Louis Baut, M. Chambrette, et Dr. Royer y sont élus. Le Pr. Aupècle prend les fonctions de secrétaire général. En remplacement des décès du Pr. Frédéric Leclerc et de M. Micol, les candidatures du Pr. Georges-Claude Leclerc (Fils du Pr. Georges-François Leclerc) et de M. Ravary (Directeur de la Caisse d’Epargne)  sont proposées.

Les ressources sont toujours représentées par les dons de communes et des manifestations de la Quinzaine Commerciale. Les charges restent liées à la gestion du radium et aux secours financiers des malades.

Il est décidé d’affecter le siège social au Centre Georges-François Leclerc, 1 rue Professeur Marion à Dijon. Le nombre d’adhérents reste toujours faible et représenté par 250 cotisants.

 

 

 

1971 – 1984 : Professeur Ferdinand CABANNE

Le 14 janvier 1971, suite à la démission du Pr. Dubard, le Pr. Ferdinand  Cabanne  prend la charge de la présidence.

Il obtient son doctorat en 1944 à la Faculté de Médecine de Lyon. D’abord médecin généraliste à Rouvres-en-Plaine, il devient Chef de Clinique de 1948 à 1958, chargé de cours d’Histologie et d’Embryologie (1951-1958), Maître de Conférences Agrégé (1955), professeur titulaire de la Chaire d’Anatomie pathologique de Dijon (1960-1975), professeur de Carcinologie nommé en 1975. Il crée une Ecole d’Anatomie Pathologique. Directeur de l’Ecole de Médecine et de Pharmacie de Dijon (1965-1967), il construit la Faculté de Médecine de Dijon, dont il devient le Doyen (1967-1973), puis le Centre de Lutte contre le Cancer Georges François Leclerc. Dès 1958, il en prendra la direction et sa construction, puis la fonction de directeur opérationnel le 1 janvier 1967 à l’ouverture de l’établissement.

Entre autres responsabilités, il deviendra président du conseil d’administration de la Fondation Curie (1974-1981) et président de la Fédération Nationale des Centres de Lutte contre le Cancer (1973-1982).  Il décèdera le 21 septembre 2003.

Le Professeur Ferdinand CABANNE est un grand homme qui construisit une partie de l’histoire de la médecine dijonnaise, de l’anatomie pathologique et de la cancérologie françaises.

A son élection au Comité en janvier 1971, un nouveau Conseil est constitué : Pr. Aupècle, Maître Jean-Louis Baut, Pr. Cabanne, Dr. Camuset,  M. Chambrette, Pr. Georges-Claude Leclerc, M. Ravary, Dr. Royer, Mme Tournamille, M. Vêque. Du Comité émane un nouveau Bureau : Pr. Dubard, Président d’Honneur, Pr.  Cabanne, président, Dr. Royer et M. Vêque, vice-présidents, Pr. Aupècle, secrétaire général, Mme Tournamille, trésorière.

La cotisation est portée de 5 € à 10 € et il est décidé de mieux communiquer auprès des adhérents en leur envoyant un compte rendu des activités de la Ligue et un extrait du bilan. Par ailleurs, un appel financier est envisagé auprès des maires du département. Les recettes proviennent essentiellement des cotisations de 400 adhérents, des subventions des communes, des locations de radium, des dons de la Quinzaine commerciale et de quelques legs. Les dépenses étant principalement orientées vers des secours financiers aux malades, il est décidé que dorénavant les ressources redistribuées seront ventilées en 3 parts : un tiers orienté vers la recherche scientifique en Bourgogne pour une meilleure connaissance des affections néoplasiques, un tiers vers l’acquisition de matériels d’équipements vers les malades cancéreux du Centre Georges François Leclerc, et enfin un tiers destiné aux secours des malades traités et à leur famille.

La gestion des adhérents est confiée à Mme Raymonde Fourney, surveillante au laboratoire d’anatomie pathologique du Centre G.F. Leclerc. La gestion des cotisants est assurée à l’époque, par des fiches cartonnées perforées. En 1981, devant le petit nombre de cotisants (500 adhérents) et l’absence de recrutement de nouveaux adhérents, le Pr. Cabanne sollicite le Dr. Bastien pour entreprendre une campagne de communication. On lui confie alors la charge d’informatiser le fichier des adhérents actuels et de le faire prospérer. Un matériel informatique est acquis et une action auprès du public est entreprise et très rapidement, le nombre d’adhérents avoisine 1 500 cotisants.

En 1983, pour des raisons de santé, le Pr. Cabanne, démissionnaire, confie la présidence intermédiaire à M. Vêque. Un nouveau Bureau est mis en œuvre avec M. Royer, vice-président, Mme Laffarge, secrétaire générale, Dr. Bastien, trésorier. Les administrateurs sont alors : Pr. Aupècle, Maître Jean-Louis Baut, Dr. Camuset, Pr. Cuisenier, Pr. Georges-Claude Leclerc.

Le Pr. Ferdinand Cabanne est élu Président d’Honneur du Comité.

1984 – 1987 : Monsieur Bernard MAJOIE

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Bernard Majoie, pharmacien, docteur en biologie, fonde en 1966 le laboratoire de recherche des Laboratoires Fournier de Dijon et prend la direction de l’entreprise. En 1983, il crée à Daix (Côte d’Or), un centre de recherche regroupant 150 chercheurs et techniciens. Il fera de même en Belgique, 24 ans plus tard, sous la forme d’une fondation Fournier-Majoie, organisation reconnue d’utilité publique dont la mission est d’identifier, encourager et accompagner des projets de recherche prometteurs, visant à apporter des solutions utiles et concrètes aux patients atteints d’un cancer. Son objectif : réussir et accélérer le parcours du laboratoire au chevet du patient. Cette fondation naît de sa conviction, que de trop nombreuses recherches prometteuses sur le plan scientifique en cancérologie, n’aboutissent pas au chevet du patient, faute d’un accompagnement financier et d’un suivi managérial adéquat.

Le 18 février 1984, il prend la présidence du Comité. Le Bureau est constitué par le Pr. Jacques Guerrin, vice-président, le Général Jeannet, secrétaire général, le Dr. Bastien, trésorier et Maître Jean-Louis Baut, chargé des relations notariales. Les membres du Conseil d’administration sont reconduits. Le Comité bénéficie alors de nouveaux bureaux, dans le pavillon des infirmières, prêtés généreusement par le Centre G.F. Leclerc.

Les actions en faveur de la recherche sont poursuivies ainsi que l’aide financière aux malades grâce au concours de Mlle Geiger, assistante sociale au Centre G.F. Leclerc.

C’est à cette époque que Danièle Chrétien, d’abord bénévole depuis 1985, sera embauchée comme secrétaire en janvier 1987. Par sa gentillesse et son empathie, elle animera le premier petit groupe restreint de bénévoles permanents (Mmes Fourney et Tutak). Le dévouement de ces pionniers mérite d’être cité car ils vont accompagner le Comité durant de longues années.

Monsieur Bernard Majoie cesse ses fonctions le 30 novembre 1987, il est nommé Président d’Honneur en 1988.

 

1987 – 2004 : Monsieur Robert PERREAULT

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Diplômé d’une licence en droit, Robert Perreault entre dans l’administration des finances en 1951, en qualité d’inspecteur stagiaire du Trésor. D’abord percepteur à Sombernon en 1958, il est reçu au concours d’inspecteur principal en 1961. En 1964, il est chargé de la mission économique auprès du Trésorier payeur général de la région Bourgogne. En 1971, il devient secrétaire général adjoint à la mairie de Dijon, puis en 1978, secrétaire général du district de l’agglomération dijonnaise. En 1981, il est nommé directeur de la Caisse d’Epargne de Dijon.

Ses qualités le font repérer par Bernard Majoie, qui lui demande de prendre sa succession à la présidence du Comité. Il sera élu officiellement le 7 mars 1988, et au terme de 17 ans de présidence, il sera nommé Président d’Honneur du Comité, le 14 juin 2004.

Le premier Bureau comprend : Pr. Guerrin et M. Vêque, vice-présidents, Dr. Pansiot, secrétaire général, Dr. Bastien, trésorier, Mme Laffage, déléguée à l’aide sociale, Maître Jean-Louis Baut, délégué aux legs. Le Conseil rassemble : Pr. Aupècle, Pr. Cuisenier, r. Georges-Claude Leclerc, Mlle Geiger et Mme Martin.

De nouveaux locaux plus vastes, loués à « prix d’amis », sont proposés par la Caisse d’Epargne, rue Philippe Pot, à Dijon. Ils vont permettre d’accueillir anciens et nouveaux bénévoles : Mmes Berger, Fourney, Geiger, Rouelandt, Tutak et M. Prière.

 

Il serait fastidieux de citer chronologiquement et par année, les différentes actions engagées par le Comité durant ces 17 ans de présidence. Aussi, tenterons-nous de les synthétiser par thèmes d’action.

Le soutien aux travaux de recherche et les bourses d’étude sont un poste important des dépenses. Aussi, il convient de répartir au mieux les aides financières. Un conseil scientifique départemental est créé et confié à la présidence du professeur Jean-Pierre Didier. Ce Conseil rassemble des scientifiques et chercheurs des Facultés de Médecine et de Sciences et du Centre G.F. Leclerc. Les dossiers sont analysés et commentés sur le mode le plus impartial et les financements sont accordés sur un mode annuel ou pluriannuel.

Pour les bourses de recherche (moyenne/an : 36 382 €)

On recense 8 bourses attribuées, dont 4 bourses pour des équipes labellisées pour la qualité de leurs travaux incluant l’équipe  dijonnaise du Pr. Solary. Une bourse d’étude (18 000 €) est proposée au Dr. Bonniaud en partance pour le Canada.

Pour la Recherche (moyenne/an : 105 000 €)

Le financement de la recherche représente 43% des frais de mission.
Financement de l’ADECO21 (Association pour le Développement de l’Epidémiologie en Côte d’Or) regroupant les Registres de cancers du côlon    (Pr. Faivre), de pathologie gynécologique (Dr. Chaplain), de pathologie hématologique (Pr. Carli) et de l’anatomie pathologique (CRISAP – Dr. Bastien). Ce soutien privilégié a permis la création des premiers registres de cancers  en France.
Création des Conseils Scientifiques régionaux.
Création d’une Commission de coordination régionale Bourgogne-Franche Comté pour la recherche avec plusieurs rencontres des Présidents départementaux.
Financements privilégiés de la Carte d’Identité des tumeurs de la Ligue nationale contre le cancer (196 000 €).

Pour les équipements hospitaliers (moyenne/an : 70 000 €)

Importantes subventions en 2001, pour l’acquisition  de 2 mammotomes (Centre G.F. Leclerc et Clinique Drevon (126 000 €), d’un TEP (Petscan) ainsi que d’un appareil de curiethérapie à bas débit pulsé (78.000€).

Pour les soutiens financiers aux malades (moyenne : 39 208 €)

Pour les associations de malades (moyenne/an : 6 923 €)

Aides aux associations d’anciens malades (Visiteurs de malades, Stomisés, Laryngectomisés, JALMALV…)

Participation aux Etats généraux des malades à Paris (16/10/2000).
Pour la formation, l’information et le dépistage (8 900 €)
Subventions aux Journées d’Actualités cancérologiques du Centre G.F. Leclerc.
Subvention pour le Comité d’Education pour la Santé (5 900 €).
Réalisation de plaquettes d’information sur les missions du Comité et l’aide sociale aux malades.
Participation à un film sur les douleurs rebelles, produit par TV Arte (1996).
Conférences sur le cancer, la prévention, l’aide sociale et les soins palliatifs dans les villes de Beaune, Montbard, Châtillon-sur-Seine, Semur-en-Auxois, Auxonne et Seurre.
Participation à la Journée mondiale sans tabac (2002).

Pour les manifestations

Participation aux 24 H de la Poste au lac Kir.
Acquisition d’un stand modulable d’exposition pour les manifestations.
Vente de vins des Hospices de Beaune (2003) au profit de la Ligue nationale.
Créations de carte de vœux, spécifiques au Comité, vendues aux adhérents.

Pour l’administration

Validation des nouveaux statuts s’accordant à ceux de la Fédération.
Adhésion au programme marketing de la Ligue nationale.
Contrôle satisfaisant des comptes par la Brigade des Impôts.
Renouvellement de la Charte de déontologie.

En Octobre 1997, les locaux loués Rue Philippe Pot devant être repris par la Caisse d’Epargne, se pose alors la question d’une location ou d’un achat : des financements comparatifs sont proposés par le trésorier. Le choix d’une location est finalement abandonné au profit d’une acquisition de locaux, 38bis Rue de Tivoli, détenus par l’Ordre des Médecins de Côte d’Or, déménageant pour de plus vastes bureaux. Le 15 mai 1998, la décision d’acquérir ces nouveaux locaux est validée et le déménagement intervient le 9 septembre 1998.  L’équipe de bénévoles peut donc s’accroitre en complément de la précédente : Mmes Augey, Boullier, Bouzagheti, De Leudeville, Gevrey, Jacquin, Janniaud, Leuci, Poret, Poulet, Stock, Terreau et Mrs. Brischoux, Babeau, Melchior, Mons.  Arrivées en 1999 de Michel Cordier (futur trésorier)  et en  2003 d’Alain Janniaud (Chargé de la communication). C’est grâce à tous ces bénévoles, qui par leur générosité, leur dévouement et leur présence régulière, que le Comité a pu devenir ce qu’il est devenu.

Le 25 novembre 2002, Véronique Rabier (Bourguignon) remplace madame Danièle Chrétien qui prend sa retraite de secrétaire. Elle sera embauchée par le président Perreault et Mlle Thiery, alors secrétaire générale. Son dynamisme et ses bonnes connaissances en bureautique ont été remarqués.

Le 31/12/2003, Mlle Geiger quitte sa fonction d’aide sociale. Elle propose à son poste Mme Jocelyne Chenevoy, ancienne assistante sociale à la ville de Dijon.

C’est aussi en 2003, que le Comité va abandonner son appellation régionale  Ligue Bourguignonne contre le cancer en faveur de Comité de Côte d’Or de la Ligue contre le cancer.

Sur le plan éthique et de gestion générale, il convient de rappeler 2 dates importantes.

En 1989, avec les plus grandes associations caritatives, la Ligue contre le cancer rédige une Charte de déontologie des organisations sociales et humanitaires faisant appel à la générosité du public, pour affirmer une volonté totale de transparence auprès des donateurs.

En 1991, la Ligue nationale, avec tous ses comités départementaux, est agréée par le Comité de la Charte, avec obligation de respecter les règles éthiques de cette Charte sur le recueil des fonds, la transparence financière, les affectations des subventions conformément aux statuts et le contrôle de l’utilisation des ressources. Le président du Comité de Côte d’Or signe donc cette Charte conjointement avec le président national, Gabriel Pallez.

2004 – 2017 : Docteur Henri BASTIEN

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Le Dr. Henri Bastien est pathologiste cancérologue, ancien chef de service du laboratoire d’Anatomie pathologique et d’Epidémiologie puis de l’Unité d’information médicale du Centre G.F. Leclerc. Il en assure la charge de sous-directeur  de 1984 à 2002. Entré au Comité de Côte d’Or en 1981, nommé trésorier en 1982, il en prend la présidence le 6 avril 2004.

Il est accompagné par le Dr. Pansiot, vice-président, Mlle Thiery, secrétaire générale, M. Cordier, trésorier, Mme Chenevoy, déléguée à l’aide sociale, M. Janniaud, délégué à la communication, Maître Jean-Louis Baut, délégué au legs, Pr. Cuisenier, membre de la Commission médicale et Pr. Didier, président du conseil scientifique. Les autres membres du conseil  d’administration sont : Mlle Geiger, Mme Martin, Mme Williams, M. Perreault et M. Schweisguth.  Sont membres de droit : Le Pr. Horiot, directeur du Centre G.F. Leclerc, M. Escande, délégué de la Ligue Nationale et M. Terrasson, représentant les associations de malades. M. Michel Ghiringhelli, membre invité prendra la charge de secrétaire général le 24 mars 2005.

M. Coureau est commissaire aux comptes, et c’est à cette époque, en septembre 2007, que Marie Claude Terreau, après un an de bénévolat, quittant son cabinet d’affaires, sera recrutée comme comptable au Comité. Elle va assurer, avec rigueur et minutie, la tenue des comptes, devenue avec le temps, de plus en plus complexe, du fait des modifications successives des plans comptables, liées aux obligations statutaires nationales.

De nombreuses activités en faveur des personnes malades, de communication et d’informations sur les différents dépistages, ont marqué cette période de 13 ans de présidence. Nous tenterons d’en présenter une synthèse.

 

 

Recherche

L’aide à la recherche, attribuant régulièrement 300 000 €, en moyenne chaque année, est possible grâce aux nombreux legs reçus (6 à 8 par an).
Il est créé un conseil scientifique régional ainsi qu’une conférence de coordination inter-régionale Grand Est, permettant de mutualiser les aides financières aux chercheurs des différentes régions.

Actions pour les malades

Mise en œuvre de 2 groupes de parole, utilisant le photo-langage, pilotés par Mmes Aubert et Villaume, psychologues.
Recrutement le 14/01/2008, d’une psychologue mi-temps, Mlle Sandrine Charrier, chargée des entretiens des personnes malades, de l’animation des groupes de parole et du réseau départemental des bénévoles.  
Réorganisation du dossier d’aide sociale pour le soutien aux malades.
Participation à la création d’une cabine de soins esthétique au Centre G.F. Leclerc.
Création et financement d’un Espace de Rencontre et d’Information au Centre G.F. Leclerc puis au CHU de Dijon.
Organisation de Forums « Vivre après un cancer », en partenariat avec la CRAM et la CPAM, dans les villes de Dijon, Montbard, Châtillon-sur-Seine …
Mise en œuvre du projet national Colonnav, dans le quartier des Grésilles, pour optimiser le dépistage du cancer du côlon en milieu précaire.
Soutien financier (100 000 €) à la création de la Maison des Parents accueillant des familles, de malades hospitalisés au CHU et au Centre G.F. Leclerc de Dijon.

Espace Ligue

La vente des locaux de la rue de Tivoli (233 000 €), et l’achat de de nouveaux locaux plus vastes, 29 rue de Talant (360 000 €), vont permettre la création d’un « Espace Ligue ». Il s’agit d’un lieu dédié à l’accueil des personnes malades, leur permettant de bénéficier in situ de soins de soutien (Psychologie, sophrologie, yoga, soins esthétiques, groupes de convivialité), et à l’extérieur, d’autres activités : marche douce, piscine, kayak Dragon Boat, massages de bien-être. Ces activités proposées gratuitement, sont assurées, pour certaines, par des professionnels, dont les honoraires éventuels sont pris en charge par le Comité. 

Dépistage

Le Comité pilote des actions de dépistage, dont celles orientées vers la lutte anti-tabac, avec les Comités des autres départements de Bourgogne et de Franche Comté.
Conférences sur les dépistages des cancers : Dijon (Cellier de Clairvaux), Auxonne, Beaune, Genlis, St Jean-de-Losne, Vitteaux.
Forum d’information sur les dépistages pour l’ensemble du personnel de la Banque Postale de la place du 1er Mai à Dijon.
Organisation de nombreux « Côlon Tour », avec présentation au public d’un côlon géant gonflable, destiné à sensibiliser au dépistage du cancer du côlon (Dijon, Beaune, Genlis, Châtillon).

Colloques

Les 27 et 28 janvier 2006, puis les 29 et 30 janvier 2015, sont organisés au Palais des Congrès de Dijon, les deux Colloques scientifiques de la Ligue nationale contre le cancer. Aux dires des participants, ces rencontres furent un grand succès par le nombre des participants, la qualité de l’accueil et la présence active et attentive des bénévoles du Comité.

Communication

Création en nombre d’un document institutionnel présentant le Comité et ses missions, ainsi que des plaquettes d’information sur les divers soutiens proposés aux malades (Psychologie, sophrologie, yoga, marche douce …)
Instauration d’une conférence « Quoi de neuf en cancérologie ? », en clôture de chaque assemblée générale.
Installation de présentoirs documentaires à Dijon dans les services de soins du CHU, du Centre G.F. Leclerc, du CH La Chartreuse, du CH de Châtillon, des cliniques de Drevon et de Talant, au CCAS, à l’IFSI de Quetigny.
Création d’un site web propre au Comité (www.ligue-cancer21.net).

Manifestations

Concert de Benabar au Zénith de Dijon.
Exposition de peintures Pierre Livera.
Vente des vins aux Hospices de Beaune, parrainée par Jean-Pierre Marielle (25 000 €).
Rencontre Boxe Thaïlandaise au Palais des sports au profit du Comité.
Organisation d’une brocante (M. Menteur) salle Kennedy à Dijon.

Relais pour la vie

En 2013, organisation sur 24 H, du « Relais pour la vie », sur la commune de Marsannay-la Côte, avec le soutien du maire M. Gondellier et le parrainage de Christian Legal, humoriste, Mélanie Bonie, championne d’Europe de Boxe Savate, Mélanie Garcia, Miss Côte d’Or 2013 et Cédric Fèvre, Champion Paralympique 2012 en tir au pistolet.

Toutes ces manifestations n’ont été possibles, que grâce à la participation des salarié(e)s et des nombreux et fidèles bénévoles que nous voulons citer pour mémoire :

Mesdames Aubert, Augey, Berger, Besançon, Bobet, Bottard, Boullier, Bouzagheti, Chenevoy, Chrétien, De Leudeville, Fourney, Geiger, Gerbet, Gevrey, Gurdner, Jacquin, Janniaud, Lamy, Lapostolle, Leuci, Lombaert, Lornet, Luisi, Meunier, Ouakif, Père, Pontarlier, Poret, Poulet, Remond, Roualet , Rouelandt, Smadja, Stock, Tanière, Tondre, Tutak, Vassalo, Verpy, Vircondelet

Messieurs Babeau, Babonnet, Bobet, Brischoux, Fauchard, Gérard, Lecomte, Melchior, Menteur, Mons, Mougin, Nuvolli, Opériol, Prière, Reilhac, Soler, Vallot.

Le dernier Conseil d’administration accompagnant le Dr. Bastien, président, est composé pour le Bureau par : Mme Chenevoy, 1ère vice-présidente, M. Fasné, 2ème vice-président, M. Ghiringhelli, secrétaire général, M. Cicéri, trésorier, Mme le Dr. Delignette, trésorière adjointe et M. Janniaud, délégué à la communication. Les autres membres sont : Mme Aubert, Mme Bouzagheti, Mme le Dr. Gagnaire, Maître Ludovic Baut (élu en mars 2015) , Dr. Dancourt, Pr. Cuisenier, Pr. Hillon, M. Martin. Membres de droit : Pr. Fumoleau (CGFL), M. Credeville (Ligue nationale), Mme Pontarlier (Association des malades). Membres invités : Mme Diolot, Mme Gerbet, Mme Granjean, M. Cordier et Dr. Girardier.  Salariées : Mme Cuinier, direcrice (Recrutée le 16/05/2016), Mmes Rabier, Charrier, Terreau, Tronconi.

2017 – 2019 : Madame Jocelyne CHENEVOY

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Mme Jocelyne Chenevoy, a été assistante sociale et responsable du service social du personnel de la Ville de Dijon. Entrée comme bénévole au Comité en 2004, à la suite du départ de Mlle Geiger, assistante sociale au Centre G.F. Leclerc, elle s’est très longtemps dévouée à l’examen des nombreux dossiers de soutien financiers aux personnes malades et à leur famille.

Lors de l’assemblée générale du 6 avril 2017, elle prend la présidence, accompagnée par M. Cordier et Mme le Dr. Delignette, vice-président(e)s, M. Ghiringhelli, secrétaire général, Mme Bouzagheti, secrétaire générale adjointe,  M. Cicéri, trésorier et Mme Lornet, trésorière adjointe.  Les autres membres du conseil d’administration sont : Mme Aubert,  Mme le Dr. Gagnaire, Dr. Bastien, Maître Ludovic Baut, M. Fasné, Pr. Fumoleau, M. Martin, Pr. Latruffe, Dr. Girardier (invité).  Les salariées sont : Mme Anne-Marie Cuinier (Directrice), Mlle Charrier (Psychologue), Mme Rabier (Coordinatrice), Mme Terreau (Comptable), Mme Tronconi (Entretien).

Aux aides financières habituelles pour la recherche et le soutien aux personnes malades et à leur famille, il convient d’ajouter certaines actions plus particulières qui ont marqué cette mandature.

 

 

 

Recrutement

Accueil de M. Serge Vallot, chargé de la coordination et de la formation des bénévoles ainsi que du planning des manifestations, emploi recruté dans le cadre d’un mécénat avec la société Orange.
Suite à son contrat de service civique, M. Morgan Gilles est recruté en CDD, puis en CDI, pour la prévention en milieu scolaire avec l’organisation annuelle de 76 animations, dans 66 classes, regroupant 1 083 élèves avec 956 abonnements gratuits à la revue Clap Santé.

Actions pour les malades : Points Ligue

Ouverture de points Ligue à Beaune, Bligny-sur Ouche, Montbard et Seurre. Ces points Ligue vont proposer aux personnes malades des activités diverses de soutien : Psychologie, sophrologie et massages.
Soutien à l’association Dragon Boat et à leur projet de participation à la 43ème Vogalonga de Venise.

Journées prévention

Organisation du Côlon Tour à Saulieu (2017) et à Semur-en-Auxois (2018) pour l’information et la prévention du cancer du côlon.
Organisation de manifestations Octobre Rose pour la prévention du cancer du sein avec de nombreux partenariats (Etudiants en Pharmacie, DUCS, Foulées d’automne, Rose Espoir) à Dijon mais aussi à Châtillon-sur-Seine, Montbard, Précy-sous-Thil, La Roche-en-Brenil, Semur-en-Auxois.
Mise en œuvre d’un « Bus Rose », en partenariat avec la compagnie STRD, permettant d’aller au plus près des populations de Dijon, Beaune et Nuits-St- Georges, avec à bord, une documentation sur le cancer du sein et un buste en silicone pour faire découvrir aux visiteurs, par le médecin accompagnant, le mode de palpation du sein.
Subvention de 14 000 € pour l’acquisition d’un mammographe à Saulieu.

Partenariats

Des partenariats sont engagés pour faire connaître le Comité et obtenir des dons : Les commerçants et artisans de Dijon, les magasins KIABI et Leclerc …

Personnel

Au départ de la directrice Mme  Cuinier, Madame Véronique Rabier prend le poste de directrice du Comité le 1er avril 2019. Madame Rabier est une fidèle représentante du Comité depuis de longues années, reconnue pour son dynamisme et son empathie. Elle a toujours été très présente sur le terrain, lors des multiples manifestations du Comité et de la Ligue nationale. Elle anime par ailleurs les nombreux bénévoles que le Comité reçoit. Toutes ces qualités reconnues, ont amené le Bureau à lui confier cette nouvelle tâche.

2019 : Docteur Claude LABORIER

Le docteur Claude Laborier est chirurgien-dentiste. Il est expert national à la Cour de Cassation et Docteur en Sciences habilité à diriger des travaux de recherche. Il accepte la présidence du Comité le 11 avril 2019 en remplacement de Mme Jocelyne Chenevoy.

Il est accompagné par M. Cordier et le Pr. Latruffe, vice-présidents, M. Ghiringhelli, secrétaire général, M. Cicéri, trésorier, Mme Bedert-Mollier, trésorière adjointe, Mme Bouzagheti, déléguée à l’aide sociale et Mme Dusart, déléguée au legs. De nouveaux administrateurs entrent au Conseil : Pr. Arthur, M. Dhorne, Pr. Manfredi et Dr. Sicard venant rejoindre Mme Aubert, Maître Ludovic Baut et M. Martin. Sont membres de droit : Le Pr. Coutant, directeur du Centre G.F. Leclerc représenté par le Dr. Aurélie Bertaut, et Mme Pontarlier, représentant les malades. Le Dr. Girardier est membre invité.

Il est procédé le 20 juin 2019, à la création d’un conseil scientifique départemental conduit par le Pr. Norbert Latruffe. Ce Conseil, sans compétence financière propre, a le pouvoir de guider la conseil d’administration dans le choix des dossiers médicaux et scientifiques de recherche à subventionner, de diffuser et vulgariser l’information scientifique, de suivre dans le temps les projets de recherche financés par le Comité, de participer aux congrès et conférences sur le thème de la recherche, et de s’impliquer dans tout projet ou action impliquant la recherche, décidés par le conseil d’administration.

Septembre 2019 voit arriver deux nouvelles salariées.

Virginie Bernard, assistante de direction,  apporte sa contribution au fonctionnement administratif du Comité et seconde la directrice. Elle se voit confier la gestion des nombreux dossiers financiers de soutien aux malades et des diverses activités de l’Espace Lige.

Anaïs Coyau-Bresser assure le recrutement et la formation des bénévoles. C’est un poste clé, car les bénévoles sont indispensables en nombre pour encadrer, à Dijon et dans les autres villes du département, les nombreuses manifestations de sensibilisation du public à la prévention. Elle a en charge, avec l’aide du Dr. Bastien,  d’organiser plusieurs sessions de formation sur la maladie cancéreuse et sur les différents dépistages des cancers du sein, du côlon et du col utérin.

En mai 2020, Doriane Caillet vient rejoindre l’équipe, dans un rôle de communication. Elle prend en charge la gestion du site web du Comité avec rédaction quotidienne des articles d’information et de manifestations, et leur diffusion via les réseaux sociaux, facebook, twitter et instagram.

Une action en faveur de la Prévention est engagée dans la lutte contre le tabagisme par la création d’ « Espaces sans tabac ». Il s’agit d’engager les villes et leurs élus dans une action concrète, en choisissant un lieu particulier dans l’agglomération où le tabac sera interdit. C’est ainsi qu’en 2021, plus d’une vingtaine de lieux ont été créés dans les villes du département : Dijon, Chenove, Chevigny-St-Sauveur, Couchey, Fontaine-les-Dijon, Gevrey,  Longvic, Talant.

L’année 2021 sera une année charnière, car elle honore le Centenaire du Comité. A cette occasion des prix scientifiques importants seront décernés à des chercheurs ainsi qu’à des participants à un concours littéraire recueillant diverses nouvelles sur le cancer.

 

Dijon le 24 septembre 2021
Dr Henri BASTIEN
Président d’honneur du Comité

 

HOMMAGES

 

Professeur Georges-François LECLERC
de 1929 à 1947

Le Professeur Georges-François Leclerc naît à Verdun-sur-le-Doubs, en Saône-et­Loire, le 11 décembre 1876, au sein d’une famille bourguignonne. Après de brillantes études au lycée Condorcet de Dijon, il s’inscrit à la faculté de médecine de Lyon. De retour à Dijon en 1906, il gravit peu à peu les étapes qui le conduisent aux postes de chef de service hospitalier, de professeur de clinique chirurgicale et de directeur de 1’école de médecine, de 1924 à 1945 Georges-François Leclerc apparaît comme une force de la nature, doué d’un solide bon sens de l’humain. Ouvert à toutes les sollicitations de l’esprit, notamment en musique et en littérature, il cache, sous un comportement volontiers bourru, une grande bonté et une compréhension attentive, ainsi qu’une certaine timidité.

Il forme avec l’équipe universitaire dijonnaise, toute une pléiade de médecins et de chirurgiens qui se fixent en Bourgogne ou essaiment à travers la France voire hors de ses frontières. Sa curiosité intellectuelle inépuisable, sa technique opératoire lente et précise, le conduisent à aborder la plupart des lésions tumorales. Il ne dédaigne pas non plus d’approfondir des sujets tels que les meilleurs conditions préopératoires du lavage des mains, les besoins de la transfusion sanguine ou l’anesthésie en circuit fermé. Nommé membre correspondant de l’Académie de Chirurgie et de la Société Internationale de Chirurgie, il meurt à Dijon en 1947, après une courte maladie et 41 années d’une activité débordante dans sa ville.

Pionnier de la Cancérologie en Bourgogne, il accompagne la Ligue Bourguignonne contre le cancer. Sur les conseils de Claudius Regaud et de Pierre Masson, il lui assigne trois objectifs majeurs : propagande pour inciter les malades à être traités de bonne heure et convaincre que le cancer est guérissable, instauration d’un Centre d’études scientifiques du cancer, organisation d’un centre de diagnostic et de traitement du cancer. Information, recherche, traitement.. .Avec le Docteur Kuhn, le professeur Georges-François Leclerc pose les jalons de ce que deviendra 36 ans plus tard le Centre Régional de lutte contre le cancer. Il est donc juste que ce Centre de lutte contre le cancer de Dijon lui soit dédié.

d’après une Biographie du Pr. Ferdinand CABANNE

 

Professeur Ferdinand CABANNE
de 1971 à 1984

 

Le Professeur Ferdinand CABANNE, un des Présidents du Comité de Côte d’Or, fut un grand homme qui construisit une partie de l’histoire de la Médecine dijonnaise et de l’anatomie pathologique et de la cancérologie françaises.   Il est né le 11 Janvier 1920 à Rouvres en-Plaine près de Genlis. Après des études brillantes à Dijon, il est reçu à l’Externat des Hôpitaux de Dijon en 1941, puis à l’Internat en 1942, pour être enfin Docteur en Médecine à la Faculté de Lyon en 1944.

Sa carrière Hospitalo Universitaire est à l’image de cet homme, travailleur acharné, précis, rigoureux, exigeant pour les autres comme pour lui même :  Chef de Clinique de 1948 à 1958, Chargé de cours d’Histologie et d’Embryologie 1951-1958, Maître de Conférences Agrégé 1955, Professeur titulaire de la Chaire d’Anatomie pathologique de Dijon 1960-1975, Professeur de Carcinologie nommé en 1975. Il a beaucoup fait pour l’Université et la Faculté de Médecine de Dijon et pour la cancérologie.

Après une courte période comme médecin de campagne, il s’initie à l’histologie et à l’anatomie pathologique,  crée une école d’Anatomie Pathologique, devient Directeur de l’Ecole de Médecine et de Pharmacie de Dijon 1965-1967, construit la Faculté de Médecine dont il devient le Doyen 1967-1973, puis le Centre de Lutte contre le Cancer Georges François Leclerc dont il prendra la direction en  1958.

Entre autres responsabilités, il deviendra  Président du Conseil d’Administration de la Fondation Curie 1974-1981 et Président de la Fédération Nationale des Centres de Lutte contre le Cancer 1973-1982.  Il serait bien trop long d’énumérer toutes les Sociétés Savantes auxquelles il a collaboré et tous ses nombreux travaux et publications nationales ou internationales.  On retiendra tout de même son intérêt tout particulier pour la pathologie ovarienne et testiculaire et pour ses travaux sur les sarcomes des parties molles, sa participation à la réalisation d’un code histopathologique des tumeurs, version française de la Systematized Nomenclature of  Pathology, et la réalisation d’un vaste ouvrage franco-canadien destiné aux étudiants et qui reste un des meilleures publications anatomo-pathologiques françaises.

 

Monsieur Robert PERREAULT
de 1987 à 2004

 

 

Robert PERREAULT est natif de Saint-Martin-en-Bresse. Il fait ses études secondaires au Lycée de Chalon-sur-Saône, puis à l’Université de de Bourgogne à Dijon et à Lyon. Diplômé d’une licence en droit, il entre dans l’administration des finances en 1951, en qualité d’inspecteur stagiaire du trésor. D’abord percepteur à Sombernon en 1958, il est reçu au concours d’inspecteur principal en 1961. En 1964, il est chargé de la mission économique auprès du trésorier payeur général de la région Bourgogne. En 1971, il devient secrétaire général adjoint à la mairie de Dijon, puis secrétaire général du district de l’agglomération dijonnaise en 1978.

En 1981, il est nommé directeur de la Caisse d’Epargne de Dijon. Ses qualités tout à la fois d’empathie et de rigueur, sont remarquées par Bernard MAJOIE, alors Président de la Ligue Bourguignonne contre le cancer , qui lui demande de prendre sa succession au Comité le 30 novembre 1987. Fort apprécié des bénévoles, il assume alors sa fonction avec précision et une large ouverture d’esprit. De même, il  apporte ses compétences dans la revue des statuts du Comité et lors des réunions nationales sur la conduite des objectifs comptables de la Ligue Nationale contre le cancer.

 

 

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Historique de la Ligue Nationale contre le cancer

 

 

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C’est à Justin Godard (1871-1956), député de Lyon (1904-1910), ancien sous-secrétaire d’Etat de la Guerre (Service de santé militaire – 1915-1918) que l’on doit la création en 1918 de la Ligue nationale  contre le cancer.

Sous l’impulsion du Professeur Henri Hartmann et du Docteur Sonia Fabre, il obtiendra la reconnaissance d’utilité publique sous le nom de Ligue franco-anglo-américaine contre le cancer. Avec le Docteur Bandaline,  il créera en 1935 l’Union internationale contre le cancer fédérant 44 pays.

Justin Godard, homme empathique, de caractère provincial, va se pencher toute sa vie sur les humbles, les faibles, les démunis, et pour lui les mots d’égalité et de fraternité ont une signification forte. Il sera à la tête d’un réseau de résistance pendant la Seconde Guerre mondiale et son accueil des juifs dans sa retraite de Pommiers, dans le Rhône, lui vaudra le titre de « Juste parmi les nations ».

Une longue carrière politique l’amènera aux hautes fonctions de Ministre du Travail et de l’Hygiène (1924), Ministre de la Santé Publique (1932) et Président de la Conférence internationale du travail à Genève en 1934.

Il sera Maire de Lyon à la Libération de 1944 à 1945. Sa présidence dans de nombreuses associations sociales et d’entraide témoigne de son ouverture généreuse vers les plus défavorisés.

Lors de sa création, la Ligue Franco-Anglo-Américaine contre le cancer détermine ses principales missions en lien avec les besoins de l’époque, mais qui structurent encore aujourd’hui les actions de la Ligue : la recherche, l’accompagnement des personnes touchées directement ou indirectement par la maladie et la prévention.

En 1921, alors que l’Etat initie une action de lutte contre le cancer, autour de la Ligue naissent des associations en province, en premier lieu à Lyon, en Bourgogne (1921) et dans le Loir-et-Cher : ce sont les premiers Comités départementaux de la Ligue contre le cancer.

Depuis 1949 et l’institution de la première quête nationale, la Ligue contre le cancer n’a eu de cesse d’appeler aux dons afin de donner aux chercheurs les moyens de pouvoir trouver des remèdes efficaces contre cette maladie.

En 1955, la Ligue porte le nom de Ligue nationale française contre le cancer et a pour vocation de fédérer l’ensemble des associations départementales et des Comités luttant contre le cancer. En 1957, une circulaire de la Direction générale de la santé reconnait officiellement  les Comités départementaux  de la Ligue. Avec ses 103 Comités départementaux, l’association continue encore aujourd’hui à assurer une présence sur le terrain, auprès des personnes atteintes par la maladie cancéreuse et leurs proches.

En 1989, 21 des plus grandes associations caritatives françaises, parmi lesquelles la Ligue contre le cancer, rédigent une Charte de déontologie des organisations sociales et humanitaires faisant appel à la générosité du public pour affirmer leur volonté totale de transparence auprès des donateurs.

Dès 1991,  la Ligue est agréée par le Comité de la Charte, dès cette date et l’année suivante pour l’ensemble de ses Comités départementaux. Chacun des présidents départementaux signe conjointement la Charte avec le président national. Ainsi tous les membres de la Ligue s’engagent à respecter les règles éthiques de la Charte : recueil de fonds, transparence financière, affectation des subventions conformément aux statuts, contrôle de l’utilisation des ressources.

C’est au cours l’Assemblée générale ordinaire de l’association en 1992 qu’elle modifie son nom en Ligue nationale contre le cancer ; nom qu’elle porte encore aujourd’hui.

Organisés par la Ligue, les Etats généraux des malades atteints de cancer de 1998, 2000 et 2004 ont permis à l’association de se placer en relais des besoins des personnes malades et de leurs proches. L’association est reconnue comme le porte-parole des personnes malades pour exprimer leurs attentes et leurs besoins auprès des soignants et des responsables de santé.

Par ailleurs, la Ligue a largement participé à l’élaboration des Plans cancer 1 (2003-2007) et 2 (2009-2013) lancés par l’État et contribué à la mise en œuvre de leurs différentes mesures. Elle est pilote et co-pilote de mesures du second Plan Cancer.

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